Depuis des années je regardais des reportages, livres sur notre plus grand fleuve.
Cette fois on y est, 150 km prévus en 5 jours : de Langeais à Ancenis. Nous emmenons avec nous tout ce qu’il faut pour de pas avoir besoin de s’approvisionner en route, sauf peut être l’eau le dernier jour. Cerise sur le gâteau: je vais vivre cette aventure avec mon fils 🙂
Le bateau sera donc chargé de 80 kg : la nourriture, les vêtements de rechange et le matériel de bivouac.
Dimanche 30 juillet: départ de la maison
Pour commencer, nous avons rejoint le point de départ, déposer le bateau, procéder au déchargement du matériel et laissé mon fils. Ensuite, je suis allé en voiture à la ville d’arrivée et suis revenu en TER au point de départ. J’ai marché 4km pour rejoindre le 1er bivouac que mon fils a préparé en attendant. pour être au calme, il a traversé un bras de la Loire avec le bateau et le matériel pour installer le bivouac … Mon aller / retour me prendra 4h !
Vous pouvez voir sur ces premières photos tout notre barda à charger et décharger à chaque bivouac. Le chariot a été plus qu’utile pour arriver facilement au point de départ et nous avons pu tester sa résistance dans les petits chemins…
Lundi 31 juillet: on embarque!
C’est juste magique de naviguer sur un fleuve avec un lit aussi grand!!! Nous naviguons principalement sur la Charente en amont d’Angoulême et fait en moyenne 50m de large… Là c’est de 400 à 600m. Des oiseaux partout, on est heureux.
Départ 8h… Le midi nous nous arrêtons sur une petite île pour faire une bonne pause car nous avons déjà pagayé plus de 3h.
La première journée nous ferons une petite pause l’après-midi à Chouzé sur Loire pour rencontrer des personnes de l’association « Au fil de Loire » que j’ai connues sur les réseaux sociaux. (Merci pour les photos Michèle).
Ce premier jour, nous faisons 36 km. Suivant ce qu’on nous avait dit, et au vu du faible niveau de la Loire, nous avions prévu 30 km / jour donc, c’est très bien.
Nous chercherons un peu notre bivouac et nous trouverons une île sans grands arbres pour installer notre hamac…
Comme il n’y a que de très jeunes arbres, il n’est pas possible d’y accrocher également notre douche solaire. Alors nous récupérons un bois de flottaison tenu par le coéquipier 🙂
C’est vraiment super agréable de pouvoir se doucher tous les jours avec de l’eau chaude.
Mardi 1 août: Il fait encore beau mais le vent se lève.
La nuit est tranquille et comme tous les jours, nous nous levons à 7h pour un petit dèjeuner, tout plier, ranger… Départ à 8h.
Petite pause après 1h30. Nous avons déjà fait 22km!
Nous reprenons notre chemin. Puis nous faisons une pause de 2h le midi car nous avons trouvé un petit coin de paradis 🙂 Alors sieste obligatoire dans le Hamac!
Encore de superbes paysages, des oiseaux, des châteaux, des villages…
Vers 17h, nous cherchons un coin pour nous arrêter : nous trouvons une superbe toute petite île 🙂 Dommage il y a déjà du monde… Nous faisons le tour et trouvons quand même un joli bivouac.
Nous commencions à fatiguer car le vent était toujours de face et de plus en plus fort!
Nous avons fait 41km
Mercredi 2 août: de plus en plus de vent de face
Grosse journée aujourd’hui avec 42km mais surtout encore beaucoup de vent de face.
La pause de midi a été courte car il y avait beaucoup de vent et la seule ombre était celle de notre tarp qui battait au vent sur une plage minuscule.
L’après midi sera difficile avec un vent de face qui génère un clapot de plus de 50cm qui remonte la Loire! C’est vraiment compliqué à l’arrière de maintenir le cap du canoë.
Cela faisait 3/4 d’heure que nous cherchions désespérément un bivouac. .. ouf c’est bon et à l’abri du vent car la météo annonce 80km/h cette nuit avec des orages.
Pour le repos bien mérité avant le repas, regardez en haut à droite d’une des photos: sieste dans le hamac
Finalement nous devrions arriver demain après-midi à Ancenis.
Jeudi 3 août: dernière longueur: heureux de l’avoir fait!
En route pour la dernière journée après une nuit pas facile entre le vent et la pluie. ..
C’est une « aventure » que nous referons et certainement sur la Loire car elle est tellement sauvage! Une magie perpétuelle…
La navigation pour sa partie technique a été vraiment facile pour nous qui naviguons toute l’année. Les seuls risques ont été certains passages de ponts à cause de pierres, blocs de béton et même ferraille qui affleuraient à cause du faible niveau d’eau.
Physiquement, heureusement que nous pratiquons ce sport régulièrement et que nous avons le goût de l’effort…
Mais bon, nous étions dans notre rythme à pagayer 6h / jour (recommandé 4) par tranche de 1h30 en moyenne.
Je pense qu’effectivement pour une descente tranquille et visiter un peu, prévoir 4h / jour est bien. Pour la vitesse de descente cela dépend: de l’embarcation, des pagayeurs et du niveau d’eau.