Après plusieurs essais dans différentes conditions de vent, j’ai confirmé mon impression: le safran est vraiment trop petit!
A faible vitesse ou sur de fortes rafales, je perds le contrôle du bateau.
Le problème existe depuis le changement de gréement avec une surface de voile plus importante et le positionnement des équipiers différent dans le bateau. Avec mes modifications, le bateau est plus à plat et cela a remonté le safran par rapport à l’eau.
De plus, j’ai eu l’information que la surface immergée d’un safran doit faire entre 1 à 2% de la surface des voiles. Tout ceci a confirmé qu’il était 2,5 fois trop petit!
Voici le comparatif de l’ancien et nouveau safran. Le plus petit n’était qu’au 2/3 dans l’eau. Les 2 sont positionnés à la même hauteur par rapport au niveau de l’eau.
La partie immergée fait maintenant 17 x 50 cm.
J’avais déjà réfléchi à sa conception, mais un autre problème se posait: les efforts transmis à ma pièce de liaison entre le safran et la coque allaient être beaucoup plus importants. Ayant cassé cette pièce qui était simplement collé, et même pas avec de la résine époxy, je l’ai donc renforcée avec des tiges filetées la traversant de part en part, en haut et en bas. Après les premiers essais, je cacherai la visserie. (Sur la photo, le bateau lève de l’avant, donc normalement l’axe de rotation du safran est bien vertical)
Pour le safran, j’ai choisi d’appliquer les lois de la mécanique en utilisant 2 tôles d’aluminium de 1,5 mm espacées de 1 à 2 cm pour avoir de la rigidité. La liaison est faite avec du chêne que j’ai profilé pour améliorer l’écoulement de l’eau.
Le safran est toujours relevable de l’intérieur du bateau via une cordelette.
Voici le résultat:
Très bien dans la théorie, mais au premier essai, gros problèmes!
Le safran n’était pas suffisamment lourd et se relevait un peu. La commande du gouvernail était presque impossible à manœuvrer car il y avait beaucoup trop d’effort! J’ai lesté le safran avec les moyens du bord, c’était beaucoup mieux, mais pas encore suffisant pour être plaisant à barrer…
J’ai donc modifié 2 choses:
- Au lieu de lester le safran, j’ai ajouté un tendeur pour le maintenir en position basse. Les efforts s’annulent quand je le relève grâce à son positionnement judicieusement choisi 🙂 Après 3 jours de navigations aux Rendez vous de L’Erdre, la solution est plus que concluante!
- J’ai modifié un peu ma commande de gouvernail: j’ai fabriqué 2 poulies à la place des anneaux de frottement et élargi un peu la barre de commande arrière. Les nœuds sur le cordage de commande sont là pour visualiser le milieu et faire une poignée et les 2 sur les cotés pour servir de butées et limiter le débattement. Les 2 extrémités du cordage de commande sont maintenues sur le plat-bord avec une boucle élastique pour une mise en place plus rapide et éviter des efforts trop importants sur une erreur de manœuvre.
Safran en butée sur un coté ( 45% / axe bateau)