Enlever l’ancienne toile :
Nous avons commencé par enlever les fausses quilles ainsi que les plats-bords sans abimer les bordés sur lesquels elles étaient fixées.
Le plus long a finalement été d’enlever les centaines d’agraffes et clous en cuivre.
La coque est maintenant à nue.
Décapage de la coque pour enlever le vieux vernis
L’opération avait été commencée par l’ancien propriétaire mais il restait le plus dificile: tous les angles. Avec les membrures, cela en fait beaucoup!!!
J’ai donc appliqué la métode que j’utilise pour la restauration de vieux meubles: lessive de soude + laisser agir 1/2 H + rincer à grandes eaux.
Finalement pour finaliser le décollage du vernis j’ai ajouté un petit coup de nettoyage à haute pression.
Pose de la nouvelle toile
J’ai commandé de la toile coton en 250g/m² rouge.
Pour la mise en place je l’ai tendue entre 2 poteaux de ma grange et il n’y avait plus qu’à déposer le canoë dedans comme dans un hamac.
Nous l’avons laissé en place toute une nuit pour que la toile se déforme et épouse au mieux les courbes de la coque.
Le lendemain, nous l’avons enlevé pour enduire la coque extérieure d’huile de lin et ainsi éviter plus tard l’accroche de la résine à travers la toile.
Reste maintenant à agraffer la toile tout autour. Le plus délicat sera l’avant et l’arriére avec les courbures très prononcées…
La toile est maintenant agrafée et découpée.
Stratification et collage des fausses quilles
Pour cette opération j’ai rentré le canoë dans mon atelier pour limiter la poussière…
1ère couche, Collage des fausses quilles et des renforts avant / arrière Et voila
Réalisation des nouveaux bancs
Il n’y avait qu’une planche en guise de banc. Cela convient pour une petite balade d’1h ou 2 mais sur des temps plus longs, c’est vraiment inconfortable…
De plus, en eau « agitée », on glisse sur le banc avec le risque de perdre le contrôle de l’embarcation!
J’ai donc réalisé 2 bancs en freine:
- à l’arriére de largeur standard,
- à l’avant un peux plus large afin de pouvoir se déporter sur les cotés et pagayer plus facilement.
Sur le banc avant, j’ai également ajouté l’emplacement pour le mat et 4 cabillots pour la fixation des différents cordages.
J’ai également refait le pied de mat qui n’était plus adapté. Je serai obligé de le refaire par la suite car il commençait à pendre du jeu après quelques heures de navigation à la voile…
Nouveaux plats-bords.
Les plats-bords comme presque toutes les nouvelles pièces ont été réalisés en freine: souple et solide.
Parti d’un plateau, j’ai donc réalisé le débit, le rabotage et l’usinage à la toupie. La coubure en 3D est trop importante et je risque de casser le bois lors de la pose. J’ai donc mis à tremper les plats-bords toute une nuit dans ma piscine à 30° (on est en juin…)
Reste maintenant :
- à ajuster les extrémités des plats-bords extérieurs,
- Refaire les baguettes fixées par des rivets cuivre sur le dessus des plats-bords intérieurs,
- viser les protections laiton sur les étraves.
Petite touche finale
Remise en place de la plaque d’identification d’origine.
J’ai modifié l’endroit pour 2 raisons:
du coté où elle était, elle pouvait être exposée à des chocs, elle est maintenant au-dessus de l’étrave.
Je ne voulais pas mettre de clous à travers la toile résinée.